Banquet été 2011
La journée au pays
à Egletons
mercredi 3 août 2011
La journée a débuté par la visite de l’exposition Visage(s) du Louvre au château de Sédières, château du XVème siècle situé sur le Domaine de Sédières à Clergoux, et qui jouit d’une situation exceptionnelle au milieu de 130 hectares de forêts, d’étangs et d’eaux vives. Le Domaine de Sédières est un lieu d’exposition, de spectacles, de loisirs nature et d’évènements qui accueille chaque année 35000 visiteurs sur 8 à 9 mois.
Du château médiéval ne subsiste aujourd’hui qu’un pont levis enjambant les fossés et donnant accès à une porte flanquée de deux tourelles qui ouvrait sur une cour intérieur.
Le château demeura, au cours des siècles suivants, à peu près tel que l’avait transformé Dominique de Sédières : en forme de fer à cheval irrégulier, avec un corps de logis principal de deux étages et un troisième mansardé, flanqué à un angle d’une tour rectangulaire.
A la fin du XVIIème siècle, les Lentillac, héritiers des lieux, cédèrent à la mode du temps en aménageant un jardin à la française. Ayant émigré sous la Révolution, ils abandonnèrent le château à la rapine et aux outrages du temps. L’héritière du château le vendit, en 1848. Se succédèrent alors maints propriétaires. En juillet 1944, le château et ses dépendances abritèrent les Francs tireurs et partisans (F.T.P.). Abandonné à son sort, il continua à se dégradé après la guerre.
En 1965, grâce à l’intervention énergique de Charles Spinasse et du Dr Peuch, conseillers généraux des cantons d’Egletons et de la Roche-Canillac, le Conseil Général de la Corrèze se porta acquéreur du château et de ses abords, et l’Office national des forêts des cent vingt-sept hectares de bois de son domaine. Le château fut complètement réhabilité. Le Conseil Général se soucia ensuite de le faire vivre en organisant le premier festival en août 1974. Depuis, le festival a pris une toute autre ampleur, porté par le Conseil Général et l’Association des Amis de Sédières.
L’exposition
Visage(s) du Louvre – Portraits peints et sculptés – Collections du Musée du Louvre
L’exposition Visage(s) du Louvre, présentée par le Domaine de Sédières et le Conseil Général de Corrèze, proposait au public une réflexion autour du thème du portrait, inspirée de l’exploration des nombreux Visages que le Musée du Louvre conserve dans ses collections.
Cette exposition a été conçue autour de trois thèmes essentiels :
- la représentation des femmes et des hommes de pouvoir, mettant en scène les nobles et les politiques à travers l’histoire de l’Europe,
- la description de l’intimité de la famille, animée par la confrontation affectueuse des parents et de leurs enfants, par delà les classes sociales et les époques,
- la contemplation de l’artiste envers sa propre image et la représentation d’un artiste par ses collègues.
Son originalité réside également dans le souhait de ses concepteurs d’élargir le sujet évoqué à la sculpture. C’est ainsi que le visiteur peut admirer d’étonnants portraits d’empereurs romains, ou encore un rare ensemble de portraits sculptés d’artistes.
Un aperçu en images de notre visite | |
Cette journée, agréablement commencée au château de Sédières, s’est poursuivie autour d’un repas à la salle du château Robert à Egletons. Nous formions de bonnes tablées pour l’apéritif et le repas préparés par Monsieur Marc Gorse, restaurateur « Le Relais Gourmand » à Egletons.
Le repas et l’après-midi ont été animés comme habituellement par les Compagnons de la Joie au Village … | |
… et par l’orchestre de Mathieu Martinie. |
Jean-Robert MAZAUD, notre président de l’Amicale, après avoir remercié Huguette, Jacques et le comité des fêtes, a souhaité citer Jacques Chirac, Clément Fayot, Valérie Pécresse, François Hollande, pour évoquer la Corrèze : « La Corrèze, c’est comme les abeilles. Ce n’est pas en sortant de la ruche que l’abeille fait son miel. S’il n’y avait pas la ruche, il n’y aurait pas de miel ! On oublie le point de départ, notre ruche la Corrèze. C’est là qu’on fabrique notre miel. Réussir dans la vie, c’est parce qu’ils savent fabriquer du miel, et s’ils peuvent fabriquer du miel, c’est qu’ils ont une bonne ruche. Nous sommes la ruche !
Tout cela va au delà de la France, de l’Europe, aujourd’hui il n’y a plus d’espace vide. On nous a reproché d’être un espace vide, mais l’espace vide n’existe plus ! Le bois, la biomasse, l’agriculture et toutes les essences, les espaces protégées … les espaces vides n’existent plus … Nous sommes riches ! Faites le savoir autour de vous, notre structure est ouverte à tous, quelle que soit sa condition. Cette Amicale est un lien entre la Corrèze, le territoire et toutes les régions du monde. »
Michel Paillassou prit ensuite la parole pour nous parler plus spécifiquement d’Egletons : « Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs de l’Amicale, soyez les bienvenus de tout cœur à Egletons, porte d’entrée de la Haute Corrèze. Pendant longtemps nous avons fait partie de l’arrondissement de Tulle et nous sommes maintenant avec Ussel, Neuvic, Sornac et Bort les Orgues, on se retrouve.
La filière bois, c’est notre seule filière complète de Haute Corrèze importante pour nous, de la scierie jusqu’aux meubles de maison, de la recherche à la bio masse; Guy Farges en est un acteur économique.
La filière agro-alimentaire avec Charal, abattoir de la Corrèze (300 contrats à durée indéterminée), Estager, tout notre tissu de PME, des artisans, c’est le premier secteur d’emplois de notre pays.
Le 2ème, c’est l’enseignement : l’école du Bâtiment et des Travaux Publics, IUT, CFC … Très rare ville en France qui a construit un ensemble scolaire, et la ville se construit grâce à ses écoles. Jean Spinasse et Jacques Chirac ont beaucoup fait pour le développement de la ville.
Le dernier, c’est le développement culturel Ventadour, Duché Peri de Ventadour, Château de Ventadour avec une grande animation culturelle sur ce site. Egletons a toute sa place dans la Haute Corrèze, car nos destins sont liés, grâce aussi au développement de l’autoroute. Plus le temps avance, plus nous sommes en communauté de destin. Pour reprendre l’esprit des abeilles, nous réussirons à préparer l’avenir de nos enfants grâce au collectif.
Merci à tous. »
Puis ce fut au tour de Jean-Pierre Audi de dire quelques mots : « Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs et chers amis, cher Jean-Robert, je veux te dire la joie qui est la mienne de te retrouver, avec les amis dans ce traditionnel banquet au pays, le comité des fêtes et Jacques dans « l’abeille ».
Maire très engagé, jeune homme politique de sa génération, qui défend ses convictions, je suis heureux de le retrouver dans sa commune.
La Corrèze avec le Mont Bessou, l’Abbé Buges qui fait un travail remarquable avec les pays de l’Est, Guy Farges , que je classerais dans cette catégorie des capitaines de vaisseaux, une pensée également pour Jacques Chirac, le Président d’honneur. Bernadette m’a dit : « vous transmettrez mon souvenir, plus particulièrement à ceux du canton de Corrèze ». Une pensée également pour Françoise Monod, petite fille d’Henri Queuille.
Je voudrais terminer mon propos pour dire que ces rencontres sont capitales. Ce que je ressens, c’est la montée des égoïsmes, aujourd’hui, c’est très difficile de faire des projets collectifs, et ces moments sont très importants. Dans notre association, on ressent les valeurs qu’on essaie de construire dans l’Union européenne : aller de l’avant pour construire les valeurs du siècles des lumières, bâtir ensemble un avenir meilleur pour nos enfants. Ce n’est pas facile mais il faut cheminer en retrouvant nos valeurs. Il faut se rappeler que ceux qui n’ont pas de mémoire, n’ont pas d’avenir.
Voilà ce que m’inspire notre rendez-vous d’amitié.
A l’année prochaine. »
Une bien agréable journée pour tous les participants !